Sombre destin [PV Sinistros]

La nuit tombait, désormais Aramis ne serait vu de personne. Alors que lui, il voyait tout le monde. Sa robe ébène sans une tâche ne pouvait le trahir sous le règne de la lune et du ciel obscur. Les arbres étaient hauts, ils étaient grands, de manière à cacher la présence de la lune pour ceux qui se trouvaient en dessous. Discret, et marchant d'un pas léger contrairement à son habitude, seule sont odeur pouvait le trahir.

Alors il marchait, attendant avec impatience l'arrivée de la nuit. Le ciel montrait sa magnifique couleur rosée mélangée avec du rouge et du orange, ce qui offrait un spectacle exceptionnel au chef de famille dans les bois. Pendant un instant, il avait pitié des aveugles, qui eux ne pouvaient pas voir cette aurore du ciel. Eux, ils ne pouvaient rien voir. Avait-il soudainement pitié ? Non, il n'avait jamais de la pitié. Du moins, c'est ce qu'il pensait être.

Un monstre, il y a quelque chose qui a changer ici, l'odeur est devenue plus sèche, l'air est plus étouffant. Il y a monstre qui est sortit des terres de l'Enfer pour entrer en contact avec d'autres équidés, pour semer la zizanie sur ce territoire, pour y faire régner la peur et la honte, la haine et la violence. Il est juste là pour hanté les plaines et les forets, il erre dans les montagnes, fait couler du sang dans l'eau douce des fleuves. Il cherche sa première victime, ses premières tentatives de vengeance, ses premières envies de meurtre et de souffrance à assouvir. Il cherche quelqu'un pour que son fantasme se réalise, pour voir cette souffrance entrer dans le corps de l'animal qui sera devenue sa victime.

Juste un monstre....

La nuit tombe et Sinistros fait ses premiers pas sur ces anciennes terres, il les aime plus que tout, les seules chose qu'il aimera toute sa vie et qu'il ne tromper jamais. Quand il tué, c'est pour donner les forces de ses victimes à cette mère nature, pour qu'elle continue de survivre même après des années.

La nuit est la plus fidèle coéquipière de cet étalon sanguinaire, grâce à elle, il se faufile, se cache et personne ne l'entend arriver, il te saute dessus tel une malédiction, comme dans un cauchemar. Un prédateur te saute dessus et te mange sans que tu es le temps de réaliser.

Il ne ta pas encore vue l'étalon noir mais il ta sentit, toi, par contre ce n'est pas ton cas. Il arrive a se camoufler en se roulant dans toute sorte de chose pour se dissimuler entièrement.
Il ta repérer et il te suit depuis quelques temps maintenant. Tu es dans tes pensées mais tu devrais y sortir, car devant toi, se tient le fils du mal, le sang de l'Enfer. Il est grand, imposant et flippant, il n'a aucune pitié et il est devant toi, il se tient sans être fière, car lui n'a pas besoin d'être fière. Tu auras l'impression que la mort l'appellera quand tu l'aura vue, quand tu rentrera en contact avec ce démon, quand tes yeux rentreraient dans le sien, et dans son trou béant.

Il est là, devant toi, silencieux, il attend, il t'attend, il surveille tes moindres faits et gestes. Il attend ta réaction, ta faiblesse. Il en impose sans même parler, il te donnerait froid dans le dos, des frissons dans tout le corps.

Perdu dans ses pensées, ce n'est que quelques minutes plus tard que le chef de famille commença à sentir une odeur. Une odeur de dégoût, une odeur de mort .. Rien de plus désagréable à vrai dire. Pourtant, il n'arrivait pas à distinguer quel animal ce cachait derrière cette odeur, ce qui l'intriguait beaucoup.

Soudain, le démon en personne se dressa devant lui. Une cheval sombre, courbé, mais surtout borgne. L'ébène eut un frisson lorsqu'il le vit, mais sans risquer de voir sa fierté en prendre un coup, décida de lui faire face au lieu de fuir. C'était sûrement une des premiers, voir la première fois qu'il avait vraiment peur. Dans des cas pareils, Aramis ne cherchait point à risquer sa peau, il préférait carrément fuir, avec certes une excuse "bidon", mais qui passait partout.

Alors l'ébène cracha à ses sabots. Après tout, son rang sur ces terres lui devait le respect, et qui ne respecterait pas serait chassé, ou dans le pire des cas tué. Telle était la loi, et Aramis n'était pas près de la changer. Et puis, peut-être que ce cheval à l'allure sanguinaire lui serait un parfait atout, si jamais il parvenait à le convertir de son côté. S'il y était arrivé avec les autres, il n'y avait aucune raison pour qu'il n'y arrive pas avec ce mâle là. Lui aussi était un cheval. Lui aussi avait une tête et quatre jambes. Pourtant, il y avait un je-ne-sais-quoi qui clochait chez ce sombre étalon, mais dans la pénombre le noiraud ne pourrait dire de quoi il s'agissait. Juste .. Quelque chose d'autre.

Aramis s'approcha, tout en veillant à garder tout de même une certaine distance entre l'inconnu et lui. Il serait trop bête de se faire piéger à l'heure où il devenait tout juste presque invisible dans la nuit noire. Plus il s'approchait, plus l'étalon sentait la mort ; c'était horrible. Avoir cette puanteur dans les naseaux, que pouvait-il y avoir de plus désagréable ?

Toutes les minutes quelqu'un meurt, toutes les secondes quelqu'un vient au monde. Mais ce monde, son monde est froid, il est glacé. Si tu le touche, si tu croise son regard trop longtemps, ton âme deviendra comme lui, perdu, envoler toutes les belles pensées et bonjour aux sentiment de haine et d'angoisse.
L'angoisse de vivre dans la maladie, la peur qu'a chaque minute Pan prenne le dessus, oui, il lui a donner un prénom, après tout, c'est comme s'il avait un frère, mais un frère caché, qu'il évite de présenté et de montrer surtout. Car il lui fait honte, il l'aime mais en même temps il le déteste, il hait cette amour de la vie et des gens, le Yang de son yin. Le talon d'Achille de se pauvre Sinistros.

Son cœur est froid

Oui, crache lui dessus et tu pourrais le regretter, que tu sois père de cette tribu, ou que tu sois un simple équidés, tu reste un équidés comme un autre, tu te crois supérieur, tu crois qu'il n'y a que Sinistros qui te dois le respect, alors tu n'as absolument rien compris, un chef, un maitre doit montrer le bon chemin à son peuple, sa famille, que celle ci essaye de prendre le mauvais ou non. Tu es là pour les guidé et non pas les rabaisser, si tu veux du respect alors apporte le.

Sinistros esquisse un rictus amusé, le petit étalon noir se croyait plus fort que tout, oui sur ta peau sent le père de ces terres et alors ? Que veux tu que ça lui fasse à cet être malade, lui il est propre maitre de son corps et pourtant il ne crache pas sur les gens ainsi! Et pourtant il a plus de mérite que toi.
Son énorme sabot tapas là ou les crachats de l'ébène étaient tombés au sol, un message envoyer, un message qui voulait lui dire de redescendre sur terre, de ne pas Peter plus haut que sa croupe.
Alors il répliqua sur un ton sec, moqueur.

A force de Peter plus haut que ta croupe, tu vas finir par t'asphyxier.

Un rire roque sortit de sa gorge, cela le faisait bien rire, si cet étalon croît vraiment qu'il va l'impressionner comme ça, il se fourre le sabot dans l'œil !

"A force de peter plus haut que ta croupe, tu vas finir par t'asphyxier."

Entendant cette phrase, Aramis ne pût s'empêcher de rigoler en même temps que ce sombre étalon qui se tenait devant lui à lui révéler sa vérité. Mais comme d'habitude, l'ébène avait fait exprès d'ignorer la signification de ce cinéma, ne voulant pas voir plus loin que le bout de son museau. Mais en réalité, il avait parfaitement compris, c'était simplement qu'il ne voulait pas avoir à se confronter à ce démon borgne de l'œil gauche. Oui, il avait légèrement peur. Peut-être même plus que légèrement, d'ailleurs. Et pourtant, l'étalon cherchait les ennuis. Il était toujours là à se dire qu'il ne lui arriverait rien, qu'il eu août toujours plus haut toujours plus fort. C'était lui tout en haut de l'échelle, lui a qui on devait respect et soumission. Aramis était égoïste, et lorsqu'il le souhaitait, son égoïsme se reflétait au plus hait point. Et le pire, c'est qu'il aimait jouer avec ça. Il aimait jouer avec les autres, se jouer d'eux et de leurs âmes sans défenses. Car seul lui comptait. Il aurait pu regarder un étalon deux fois plus grand que lui d'un air hautin sans pour autant avoir peur de se mesurerez à lui. Il n'avait pas peur parce qu'il savait que ça n'arrivait pas, et que ça n'arriverait pas par la suite non plus.

Ce cheval noir était tout ce qui manquait à son armée ; un sanguinaire qui ne cherche que la souffrance à infliger aux autres. Un sans coeur qui pourrait tuer des millions d'équidés sans que ça ne l'atteigne. Exactement ce qu'il fallait à Aramis pour compléter son armée montée contre Cyrus. Et lui, il était le clou du spectacle, la petite touche de la fin. L'arme secrète, la seule et l'unique.

- Je sais que tu n'as pas peur de moi, et que tu ne te soumettras jamais à qui que ce soit ...

Volontairement, il avait laissé sa phrase en suspense. Aramis choisissait chacun de ses mots avec soin, surtout quand il s'agissait de parler à un étalon si .. Sinistre. C'était le mot qui lui convenait.
Il fit une pause, mais sans même laisser le temps de réponse à son sombre interlocuteur, le noiraud reprit :

- ... C'est pourquoi je te demande de venir me rejoindre.

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